Traditions

• 1^er septembre 1778 : création, au profit d'Armand-Louis de GONTAUT-BIRON, duc de LAUZUN, du Corps des Volontaires Etrangers de la Marine, une unité mixte (infanterie, hussards, artillerie) composée initialement de 8 Légions, relevant du ministère de la Marine, destinée à combattre outre-mer contre les intérêts britanniques
• 12 avril 1780 : le Duc de Lauzun embarque pour l’Amérique à Brest avec sa « Légion des Volontaires Étrangers de Lauzun » comprenant deux escadrons de hussards (Armée ROCHAMBEAU).

• 10 juillet 1780 : débarquement à NEWPORT (Rhode Island).  La cavalerie s'installe à LEBANON (Connecticut) où elle passe l'hiver 1780-1781.
• 21 juin 1781 : Départ de l'ensemble de la Légion de LEBANON pour participer aux opérations dans le Sud.
• 17 -18 juillet 1781 : Participation à la "Grande Reconnaissance" autour de New York et perte du sous-lieutenant Hartmann.
• 1er, 2  et 3 septembre 1781 : la Légion arrive à Trenton, traverse le Delaware et entre à Philadelphie
• 3 octobre 1781 : dirigés sur Gloucester Point (Virginie), pour bloquer la baie de Chesapeake et assurer le blocus de Yorktown, le duc de Lauzun et ses escadrons de hussards combattent victorieusement contre la cavalerie du colonel TARLETON - cet engagement est célébre aux Etats-Unis sous le nom de combat de Hook. : la Légion déplore 5 morts et de nombreux blessés.
• 19 octobre 1781 : capitulation du général Cornwallis à Yorktown
• 24 octobre 1781 : le duc de Lauzun est désigné, avec Guillaume de Deux-Ponts, pour porter la nouvelle de la victoire de Yorktown à Versailles
• octobre 1781 - février 1782 : cantonnement à Hampton (Virginie)
• mars - juillet 1782 : cantonnement à Charlotte-Court-House (Virginie) 
• juillet- septembre 1782 : Déplacement de la Légion en juillet qui passe à Baltimore, Philadelphie, contourne New York et installation au camp de Crotton (Etat de New York). Le duc de Lauzun, renré de France, retrouve sa Légion en septembre.
• hiver 1782-1783 : 3e hiver dans le Delaware et cantonnement à Wilmington 

• 11 mars 1783 – 11 juin 1783 : embarquement à à Wilmongton, en mer et retour à BREST.

• 14 septembre 1783 : par Ordonnance royale, le Duc de Lauzun est autorisé à mettre sur pied un régiment de Hussards avec les hommes qu’il a ramenés des États Unis.

• 11 octobre 1783 : en garnison à HENNEBONT (Morbihan), LAUZUN HOUZARDS est né. Il vient en sixième position, derrière :
• COLONEL GÉNÉRAL (1779 mais réellement mis sur pied en 1783)
• BERCHENY (1720)
• CHAMBORANT (1735)
• ESTERHAZY (1764)
• CONFLANS (1776) renommé SAXE en 1789
• LAUZUN (1783)

Déplacé en décembre 1783 au LAUTERBOURG (Bas Rhin), le régiment est complété en incorporant des détachements des régiments réformés de Nassau-Cavalerie, de La Marche (6^e régiment de chevau-légers) et de Franche-Comté (3^e régiment de chevau-légers).

En mars 1788, le régiment est déplacé en Lorraine et s'installe à VERDUN

En avril 1789, Les officiers de Lauzun créent à Verdun, une loge maçonnique au sein même du régiment. La demande fut enregistrée auprès du Grand Orient de France sous le nom de loge de l'Amitié Eternelle, à l'Orient de Lauzun.

1789, le 21 juin, le régiment commandé par le colonel comte Pestalozzi est envoyé à Versailles et Marly (10 juillet). Le régiment est renvoyé dans sa garnison. il quitte Marly le 17 juillet, passe par Saint Denis (18), Pont-Sainte-Maxence, Compiègne, Soissons et regagne Verdun le 29 juillet.

en octobre 1789, un détachement de 400 hussards est envoyé à TROYES pour calmer les désordres dans la région : les derniers hussards   rejoindront le régiment en octobre 1790.

1790 : le 31 août, l'état-major et deux escadrons, alors cantonné à Toul, sont engagés sous les ordres du major Malzen, pour participer à la répression de la garnison de NANCY qui s'est mutinée : 3 officiers sont tués, 5 blessés, 13 hussards tués et 26 blessés, 62 chevaux tués ou blessés, dans la charge effectuée dans les rue de NANCY

21 octobre 1790 : le régiment de Lauzun, déplacé à BELFORT, est impliqué, avec le régiment Royal-Liégeois dans des manifestations hostiles à l'Assemblée Constituante. Le régiment est déplacé en urgence d'abord sur Epinal, puis vers Vitry-le-François. Un décret de l'Assemblée nationale du 30 octobre 1790 est pris pour « l'arrestation et la mise en jugement des auteurs des désordres et excès commis dans la ville de Belfort par les régiments de Royal Liégeois et des hussards de Lauzun ».  Une délégation des officiers du régiment fait une déclaration de repentir le 13 novembre 1790, à l'Assemblée et un décret du 20 janvier 1791 lève les restrictions de service imposées aux  régiments de Lauzun et Royal Liègois. 

• 1^er janvier 1791 : Les régiments de hussards abandonnent les noms des colonels-propriétaires et sont classés par ordre d'ancienneté. 
• BERCHENY devient 1^er régiment de Hussards
• CHAMBORAND devient 2^e régiment de Hussards
• ESTERHAZY devient 3^e régiment de Hussards
• SAXE devient 4^e régiment de Hussards
• COLONEL GENERAL devient 5^e régiment de Hussards
• LAUZUN devient 6^e Régiment de Hussards.

• 21 juin 1791 : Après l'affaire de Belfort, des détachements du régiment sont cantonnés à VARENNES. Ils sont impliqués dans la tentative de fuite de Louis XVI et sa famille vers MONTMEDY : 40 hussards à Pont-de-Somme-Vesle sous les ordres du lieutenant Boudet, 60 hussards aux ordres du sous-lieutenant Röhrig et 100 hussards à Dun sous les ordres du chef d'escadron Caliste Deslon de Montméril. Trois officiers sont obligés d'émigrer après l'échec de cette tentative dès le 22 juin 1791.

• En avril 1792, au déclenchement de la guerre contre l'Autriche, le 6e Hussards, cy-devant Lauzun, va être engagé dans les campagnes militaires de la Révolution et de l'Empire, pratiquement sans interruption, jusqu'en 1815. 

• Entre février et septembre 1792, pas moins de 6 chefs de corps différents prennent le commandement du régiment, mais 2 émigrent très rapidement, l'un (le futur maréchal Grouchy) est immédiatement nommé général et 3 sont nommés sur le poste en même temps ! - au début de la campagne en Champagne, un simple capitaine, Jennings de Kilmaine commande le régiment.

• 20 septembre 1792 : VALMY

• 16 novembre 1792 : JEMMAPES.

Campagnes de l’Empire :

AUSTERLITZ, GERA, IÉNA, SPANDAU, ZEHDENICK, PRENZLOW, STETTIN, RADTKAU, BERLIN, VARSOVIE, WALTHERDORFF, EYLAU, HEILSBERG, FRIEDLAND, TAPLACKEN, SCHILLUP, TILSITT, ECKMUHL, RATISBONNE, VIENNE, WAGRAM , FUENTES DE OÑORO (Espagne), INKOWO (Pologne), LA MOSKOWA, MOSCOU, BAUTZEN (Allemagne), LIEBERTWOLKWITZ, HANAU , MÉRY-sur-SEINE (Campagne de France).

• 1^er novembre 1815 : dissolution

• 25 février 1816 : reformation sous le nom de régiment des Hussards du Bas-Rhin (n°5), à Provins

• 1832 : siège d’ANVERS.

• 1859 : campagne d’Italie (contre les Autrichiens) : MONTEBELLO, SOLFÉRINO .

• 1862 : campagne du Mexique (avec les Autrichiens) : PUEBLA , HUANIQUEC, ESCURIO, COLORADO, TLAXCALA.

1870 : après s’être battu à BEBELSHEIM, REZONVILLE, SEDAN, METZ, BITCHE, le Régiment se trouve dispersé.

• 1877 – 1880 : nouveau séjour en Algérie.

•  Août 1914 : Régiment de Reconnaissance du 20^ème Corps d’Armée. Bataille des frontières de LORRAINE : MORHANGE, LUNÉVILLE.

• 27 – 28 septembre : missions de reconnaissance remplies avec brio : une citation à l’ordre de l’Armée.

• 1915 : le Régiment est « saucissonné » par escadron sur tout le front.

•  1916 : VERDUN, la SOMME.

• 1917 : l’AISNE.

• 1^er avril 1951 : reconstitution du 5^e Régiment de Hussards à KOBLENTZ, par le Colonel Louis BERNARD sur M24 "Chaffee", puis mouvement à FRITZLAR (sur AMX 13) et enfin WEINGARTEN où il percevra ses EBR. Il renoue avec ses origines en partageant ses missions avec le 11^e Régiment de Cavalerie US.

• 1^er mars 1980 : le 5^e Hussards, dérivé du 4^e Hussards basé à LAON, devient régiment de reconnaissance de la 108^e DI.

• 1984 : dissolution du 4^e Hussards, le 2^e Dragons de COUVRON prend en charge le 5^e Hussards.

• 1^er janvier 1986 : les 3 escadrons de combat du 5^e Hussards sont mis à la disposition des 3 RIAD de la 1^re région (54^e, 239^e, 243^e), ils conservent les traditions de Lauzun, leur mise sur pied reste à la charge du 2^e Dragons qui assure aussi la garde de l’Étendard.
• 14 juillet 1988 : l'escadron AML du 54^e RIAD défile sur les Champs Elysées, à l'occasion de la fête nationale

• 31 décembre 1992 : les RIAD sont dissous. Les Lauzun roulent leur Étendard qui rejoint Vincennes.